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Les réseaux sociaux ont ils joué un rôle dans le tourisme de masse ?

tourisme ethique

Un mouvement de reflux est en cours dans divers lieux touristiques pour préserver les écosystèmes. Que ce soit à l’international comme à Venise, sur la barrière de corail, les Cinque Terre, Palma de Majorque ou en France comme les calanques de Marseille, certains sites en Corse ou plus récemment le parc du Mercantour, il semble que les sites ont pris conscience du danger qui les guette.

Les origines de tourisme de masse n’est pas un phénomène récent

Avant les réseaux sociaux, le bouche à oreille a été un excellent vecteur pour découvrir des lieux magiques. On racontait à nos amis les vacances passées en Bretagne, dans les Alpes, sur la côte d’Azur, en Espagne, en Italie ou en Yougoslavie et ses heures de route dans les embouteillages. Dans les années 70, cet engouement a provoqué des catastrophes d’urbanisation que l’on connait aujourd’hui pour accueillir ces millions de touristes. Les immeubles qui poussent comme des champignons sur le front de mer, les stations de montagne développées n’importe où et n’importe comment, les voitures poussées sur les routes contribuant à la disparition petit à petit du ferroviaire sont les fardeaux hérités des vacances de nos parents et grand-parents

Les réseaux sociaux ont accéléré un phénomène déjà en place depuis des décennies

La communication a été un peu l’arme fatale aux lieux touristiques, pourquoi ?
Il y a quelques années voire décennies, la photo argentique puis numérique était le souvenir des vacances que l’on montrait avec quelques semaines de décalage. La carte postale représentait le témoignage de son passage sur le site. L’avènement des smartphones et du roaming qui a permis d’avoir des forfaits de données conséquents, a naturellement poussé des millions de personnes à diffuser des photos et des vidéos en instantané. Rien que sur Instagram 100 millions de photos sont postées chaque jour
Qui n’a pas voulu prendre sa photo devant la Tour Eiffel, à l’Aiguille du Midi ou dans la calanque d’en Vau. Les smartphones ont permis de faire quelque chose de simple et tellement « kiffant », dire instantanément où l’on se trouve et d’en donner la preuve. La course au « j’y suis » a explosé, la géolocalisation et les hashtags ont enfoncé le clou. On a effectivement vu comment une petite rue tranquille de Paris se transformer en véritable cauchemar pour les riverains, une petite plage de Croatie devenir un enfer ou une vallée tranquille dans les Alpes se transformer en pèlerinage. A tel point qu’il faut parfois être patient pour avoir une angle de vue sans personne. Certains internautes encore peu nombreux et conscient du danger ont commencé à ne plus indiquer les lieux. Car il y a dans ce phénomène quelque chose de pervers : « je veux y être seul en le disant à tout le monde ! »

Ce phénomène a été malheureusement dopé également par les influenceurs car beaucoup de sites et de marques ont eu recours aux services d’influenceurs pour mettre en scène des paysages déjà bien ancré dans l’imaginaire collectif. Si l’influenceur fait la photo, je dois aussi pouvoir la faire et on connait la suite. On a tous connu les champs de Lavande en Provence envahis par des afficionados chinois. Mais la responsabilité n’est pas uniquement le fait des internautes mais bien des sites touristiques eux-mêmes.

tourisme de masse

Comme l’a soulevé le site le super daily

Les offices de tourisme ont aussi flairé le bon filon et font aussi la promotion de leurs destinations toujours avec des mises en scène qui font rêver. Le problème, c’est qu’Instagram possède une influence énorme sur l’industrie du voyage et a tendance à déclencher de véritables « ruées touristiques ». Une simple photo peut déclencher la venue de centaines de milliers de personnes dans des lieux qui ne sont pas pensés pour les accueillir.

Les réseaux sociaux doivent désormais faire la promotion d’un tourisme responsable

Si un mouvement doit se mettre en place c’est celui de la responsabilité collective. Quel est l’intérêt de mettre tous la même photo au même endroit ? Ne peut on pas être plus imaginatif et laisser place au rêve. Un détail est parfois moins destructeur qu’une vue d’ensemble. Ne peut on pas expliquer ce qu’il se passe ? Une photo braquée sur une cascade, la seconde sur le parking 🙁 C’est un peu le phénomène de décroissance dont on parle mais au niveau du tourisme. Les communicants du Parc National des Calanques commencent à montrer aux potentiels visiteurs l’image du site sur les réseaux sociaux et la photo de la réalité et là ça casse le mythe.

Les utilisateurs des réseaux doivent aussi faire prendre conscience au monde des enjeux au niveau local. Comment peut on accepter que des milliers de véhicules s’entassent sur les routes quand une voie ferroviaire n’attend que d’être correctement exploitée pour réguler la circulation ? Le train a le pouvoir magique d’interdire des millions de voitures d’aller au même endroit sur une route paumée qui n’est pas dimensionnée pour accueillir autant de monde. Les réseaux devraient servir à la promotion du slow tourisme. Visiter des lieux en prenant conscience que l’on ne consomme pas des espaces naturels comme du fast food. Pourquoi ne pas envisager de mettre en avant les transports collectifs que ce soit pour rejoindre la destination que pour organiser les flux sur place grâce à des véhicules collectifs propres. La voiture électrique est tout autant un danger pour la surexploitation, en revanche elle peut être un excellent moyen pour des déplacements écologiques en local.

slow tourisme

Les réseaux sociaux doivent servir de vecteur à cet imaginaire. On peut tout à fait envisager qu’un train vous amène d’un point A à un point B dans le même durée qu’un véhicule personnel mais sans les contraintes de circulation, de météo, d’embouteillage, de facteurs accidentogènes. Découvrir une autre dimension du voyage à travers des paysages de fou, en étant juste contemplatif sans avoir le nez rivé sur la route. On peut aussi se prendre à rêver que les collectivités territoriales mettent tout en œuvre pour que ces touristes « régulés » aient tous les moyens écologiques mis à disposition en local pour atteindre leurs hébergements, profiter des sites naturels et des activités. La limitation d’accès doit être douce, soit par les moyens d’y accéder (transport collectif), soit par le quota. Mais il ne faut pas que ce type de tourisme deviennent une nouvelle manne financière, comme certaines initiatives de faire payer une route d’accès qui ne règle en rien le phénomène mais fait plutôt une sélection par l’argent. L’accès par transport collectif semble être une bonne option et le système de quotas par inscription semble être à la portée de tout le monde, pourvu qu’on y mette pas une forte contribution.

Les réseaux sociaux sont aussi le moyen de découvrir les sites autrement et de considérer que le simple fait d’avoir été choisi pour accéder à un lieu est déjà en soi magique. Il ne faut pas que la nature soit un parc d’attraction en faisant la queue pour avoir sa photo, il faut au contraire considérer que de réserver sa venue en avance vous permet quelque part d’être chanceux.
D’autre part, l’utilisation des réseaux que l’on soit touriste ou local n’est pas tout à fait la même mais ne comptez pas sur moi pour en révéler les secrets. Dans les villes, il existe des associations d’habitants comme les Greeters qui vous permettent de découvrir des lieux pas très connus d’une façon insolite et avec un regard local. Cela permet d’échapper au phénomène de masse.

On est entré dans une nouvelle donne. La génération Z, prochaine consommatrice de tourisme et massivement habituée aux réseaux sociaux, va certainement contribuer à changer les choses. Cette génération est plus sensible au changement climatique et à la protection de l’environnement, elle est aussi consommatrice de réseaux sociaux et déjà en pleine conscience des enjeux à venir.

Le BTP et les réseaux sociaux

BTP et les réseaux sociaux

Ce n’est un secret pour personne, les réseaux sociaux ont révolutionné la façon dont le monde communique. Ce mode de communication a impacté les grandes entreprises comme les plus petites. On se retrouve potentiellement sur un pied d’égalité dans l’accès aux réseaux sociaux quelle que soit la taille de l’entreprise. Le monde du BTP n’échappe pas à cette règle et il est important en 2022 d’intégrer un stratégie de communication sur ces canaux au risque de passer à côté de ses clients et de ses partenaires.

Communiquer là où se trouvent vos clients

Les professionnels du BTP ont toujours utilisé le print comme un moyen important de communiquer des informations. Sans remettre en cause son utilisation aujourd’hui, le potentiel des réseaux sociaux est énorme.  En fin 2021, l’utilisation des réseaux sociaux est de 48,2% pour les baby boomers, 77,5% pour les quadra et quinquagénaires, 90,4% pour les jeunes actifs et les trentenaires. Finalement à ces chiffres, on a rien à rajouter, ils parlent d’eux-mêmes, si ce n’est de mettre l’accent sur le fait que vos futurs clients seront connectés aux réseaux à près de 100%. Qu’il soit votre partenaire, votre client ou votre concurrent, si il a 30ans, il a 9 chances sur 10 d’être sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas à lui de s’adapter à votre façon de communiquer mais plutôt l’inverse.

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Si on vous dit : efficacité !

Les réseaux sociaux sociaux sont efficaces pour communiquer avec vos clients. En matière de communication, le temps est un facteur essentiel. L’idéal est toujours de communiquer des informations précises de la manière la plus efficace possible, en particulier dans le domaine du BTP où le public attend généralement d’être informé sur des sujets précis. S’il on prend pour exemple l’augmentation du prix des matériaux, c’est un sujet brûlant et en même temps qui doit être transparent. Les réseaux sociaux peuvent vous aider à expliquer à vos clients et de la même façon avoir des explications de vos fournisseurs. C’est essentiellement là que la brochure ou le flyer font défaut. Le process entre le moment où l’information est reçue et celui où elle est distribuée au public demande un temps considérable.

L’avantage des réseaux sociaux dans le BTP est de permettre d’accroître la visibilité des informations à destination de ses clients et partenaires. En utilisant ces canaux, les professionnels sont en mesure de communiquer des informations de manière efficace et efficiente. L’idée est d’accroître la visibilité et la réputation de son entreprise, autrement dit fidéliser votre clientèle et vos partenaires afin de développer un lien très fort avec eux.

Ce qui change : le participatif

Les réseaux sociaux peuvent être considérés comme l’une des plateformes les plus participatives, si ce n’est la plus participative, qui existe actuellement. Avant leur apparition, la communication était essentiellement à sens unique ; le public était « informé » et disposait de moyens limités pour exprimer son opinion. Mais avec l’essor de ces plateformes, la communauté peut se sentir concernée, donner son avis et répondre de la manière la plus productive possible.

Lorsqu’une communauté a le sentiment que ses avis comptent, cela favorise un engagement positif et la communication devient bidirectionnelle. Avoir l’opinion de ses clients est considéré comme un cadeau inestimable, c’est un peu le livre d’or d’aujourd’hui. Qu’il soit positif ou négatif, il vous permet d’avoir un retour sur vos services.
Mais par expérience, les avis négatifs sont plus importants lorsque l’entreprise ne souhaite pas échanger avec ses clients. Il est extrêmement rare de constater un « bashing »  (campagne de dénigrement) contre une entreprise qui n’a rien à se reprocher. La communication positive amène une grande confiance dans l’entreprise et rassure sur sa capacité à répondre aux questions des clients.

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L’effet viral

La nature même des réseaux sociaux a un effet viral considérable en raison de leur accessibilité, c’est le fondement de ces outils. En fait, il s’agit de l’une des meilleures plateformes pour sensibiliser et obtenir le soutien du public sur un sujet particulier. Les entreprises peuvent accroître leur visibilité et toucher une audience plus large que celle espérée par un autre canal.

Avec un outil aussi puissant que les réseaux sociaux, les entreprises du BTP sont en mesure de réaliser plus de choses que jamais auparavant. En quelques clics, il est possible de diffuser des informations qui atteindront des centaines et des milliers d’internautes, qui seront ensuite repartagés avec encore plus de personnes. Cela semble très simple mais il ne faut négliger une chose : les réseaux sociaux doivent faire l’objet d’une stratégie afin de savoir où publier et que publier ?

Quel contenu, je n’ai rien à dire !

Il ne faut pas partir du constat que vous n’avez rien à dire ! N’avez vous rien à dire à vos clients, à vos partenaires ?
Communiquer sur l’actualité de votre entreprise, parler de votre quotidien, montrer les coulisses de vos métiers, établir un lien de proximité, renforcer votre image, trouver de nouveaux partenaires, communiquer en tant qu’expert dans votre spécialité, inspirer la communauté pour faire des travaux, apporter votre point de vue sur un sujet….le terrain est vaste, très vaste.

Mais il ne faut pas se tromper ni de plateforme ni de contenu. En établissant une stratégie, vous pourrez déterminer vos objectifs et les endroits sur lesquels vous serez à l’aise pour communiquer. Chaque réseau social a ses spécificités et sa propre « social voice », c’est à dire le ton à adopter pour communiquer : plus léger, plus institutionnel, plus professionnel.

En résumé, si vous êtes un professionnel du BTP, vous avez tout intérêt à être présent sur les réseaux sociaux. Et s’il y avait qu’une seule raison de le faire, c’est pour être visible; visible pour vos clients, que ce soit un particulier, une commune, une administration. Et ne jamais oublier que fidéliser un client est plus simple qu’en conquérir, dans ce dernier cas le rôle de la publicité sur les réseaux sociaux sera primordial.

Quand Facebook accélère le service client avec les britanniques

L’histoire est singulière mais tellement actuelle.
Comment des britanniques privés de ski dans les Alpes peuvent trouver rapidement une solution pour louer du matériel de ski dans leur station préférée et ceci grâce aux réseaux sociaux ?

La crise sanitaire a accentué l’impact de la communication dans le monde de l’entreprise et les évènements récents confortent cette tendance. Nous travaillons pour un magasin de sports indépendant dans une station de montagne. Nous avons réalisé un site internet de réservation et nous gérons la stratégie de communication sur Facebook depuis trois ans.
Tout d’abord cette année, après une année de disette, on constate une très forte augmentation de la réservation en ligne de matériel de sports d’hiver. La progression atteint +350% si on compare avec l’hiver le plus « normal » 2018/2019.  Cela peut s’expliquer d’une part parce que le numérique rassure certainement dans le sens où l’on va avoir notre matériel prêt à l’arrivée. Donc moins de contacts physiques et d’attente dans un magasin bondé. Mais c’est aussi une tendance de fond car la clientèle s’habitue petit à petit de plus en plus aux usages numériques. Il est confortable de choisir tranquillement son matériel devant son écran et de pouvoir échanger à l’arrivée plus facilement avec le vendeur.

ski location

En quoi les réseaux sociaux jouent un rôle dans cette accélération numérique ?

L’objectif de Facebook est de mettre en avant le lieu, les coulisses du magasin, les promotions et le service clients. La page sur le réseau social enregistre une très forte augmentation des impressions. Cette statistique est nettement plus importante que l’augmentation du nombre d’abonnés car on parle de visibilité plutôt que d’égocentrisme exacerbé sur une communauté qui devrait être exagérément exponentielle.

Cette visibilité a donc fini par convaincre des britanniques, récemment libérés des obligations de passage de frontière, d’envoyer un message sur Facebook via Messenger pour réserver du matériel en urgence. Leur séjour étant confirmé depuis quelques heures, il fallait s’assurer d’avoir du matériel pour toute la famille. La rapidité du service client sur Messenger a permis de transformer rapidement le stress du client en satisfaction.

Mais comment ces clients ont ils pu avoir l’idée d’envoyer un message à ce magasin ?

La régularité des informations sur la page Facebook mais aussi le type de publications qui immergent le visiteur dans ses futures vacances permet d’avoir une visibilité constante et percutante. Le magasin de sports d’hiver parle ainsi d’ambiance du magasin, d’ambiance sur les pistes, d’animation de la destination, d’anecdotes, d’actualités qui vont rassurer une potentielle clientèle. Ce magasin est bien sur place, il décrit ce qu’il se passe avec précision, on garde un lien avec notre destination. Cerise sur le gâteau, il prend le temps d’échanger avec ses visiteurs sur Facebook. La recommandation, le partage et la viralité se chargent donc de populariser cet établissement.

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Il est donc particulièrement important de disposer de l’appui des réseaux sociaux dans votre stratégie de communication car ceux ci vont ajouter une dimension « humaine » à votre stratégie. Là où le site internet est la finalité du parcours client, là où le moteur de recherche répond à une question pertinente, le réseau social va lui s’attarder sur le relationnel, le sentiment et l’empathie.

En tout cas, ces fameux britanniques ont bien loué leur matériel en ligne après avoir échangé avec le magasin et s’apprêtent à passer un séjour serein dans les Alpes françaises.

Reprise économique : l’entreprise a-t-elle raison de délaisser la communication sur les réseaux sociaux ?

reseaux sociaux et reprise economique

Le rebond économique stresse les entreprises autant que le confinement

Voilà tout un paradoxe en ces temps de reprise d’activité des entreprises, en particulier des TPE et PME. Avant, on avait pas l’envie de communiquer maintenant on a plus le temps. C’est un peu le serpent qui se mord la queue.

Beaucoup d’entreprises lors du confinement ou bien lors de crises précédentes (comme en 2008 , certes moins impactante sur le social média qui était marginal), se sont retrouvées en difficultés car elles n’étaient pas armées avec les outils de communication actuels. Dans le meilleur des cas, elles ont du dans la précipitation recourir aux moyens du moment pour essayer de rattraper le temps perdu en ouvrant des canaux de communication sur les réseaux sociaux afin de rester en contact avec leurs clientèles. D’autres sont restées frileuses soit par manque de budget ou de lisibilité dans les aides garanties, soit parce qu’elles n’avaient tout bonnement pas envie de se lancer.

Aujourd’hui, on ne parle plus de stress de chiffre d’affaire car la donne est inversée. Les entreprises n’ont plus le temps de s’occuper de leur communication car elles sont souvent débordées, manquent de ressources humaines et passent ce point là au second voire au troisième plan. Elles ne souhaitent plus communiquer par peur de ne pas pouvoir répondre aux sollicitations de nouveaux clients car la chaîne de production est engorgée, les délais de livraisons explosent et les carnets de commandes sont pleins.

Et pourtant, c’est une erreur stratégique !

Effectivement si aujourd’hui on ne se pose pas la question de remplir le carnet de commande, on en oublie la question essentielle des valeurs et de la réputation de l’entreprise. C’est comme si la reprise passait le savoir-faire et le savoir-être au second plan.

Mais qui vous a dit que les réseaux sociaux servaient uniquement à remplir vos bons de commande ? Les plateformes sociales sont avant tout une relation privilégiée avec vos clients et contribuent à rassurer sur le sérieux, la qualité, la relation d’une entreprise avec ses consommateurs. Si le site internet est votre vitrine, les réseaux sociaux eux représentent l’intérieur de votre magasin, l’échange avec vos collaborateurs et la relation que vous pouvez développer au fur et à mesure avec vos clients les plus fidèles.

On perçoit parfaitement dans les tendances social média et dans les aspirations de la génération Z, vous savez celle qui prend petit à petit les commandes de la consommation, qu’il s’agit d’un sujet primordial voire obligatoire dans leur choix. Les valeurs d’une marque, sa capacité à mettre en scène son ADN et sa différence sont des tendances de fond dans les demandes des consommateurs. Si aujourd’hui, on ne se pose pas la question car on arrive pas à suivre le mouvement, qu’en sera-t-il demain ?
Et demain cela peut être rapidement, très rapidement là.

Accroître sa présence sur les réseaux sociaux est nécessaire

Si la reprise économique est un facteur de stress tout autant que le confinement l’a pu être, on conseille aux entreprises de profiter de ce moment d’euphorie pour se positionner stratégiquement sur les réseaux sociaux pour plusieurs raisons :

– la première est évidemment une question de réputation. Lorsque ce moment d’emballement économique va retomber, seuls ceux qui auront pris les devants marqueront les consommateurs. Les autres trop stressés, qui n’ont pas eu le temps de se concentrer sur leurs clients, perdront forcément en visibilité auprès de ces derniers lorsque l’attention se focalisera sur les plus présents.

– la seconde est économique. L’augmentation du chiffre d’affaire de l’entreprise permet d’investir stratégiquement sur l’avenir alors que pendant des mois, l’entreprise parfois sous perfusion, avait du mal à pouvoir abonder un budget sans aides exceptionnelles. Être visible c’est une engagement sur du long terme. Les consommateurs ne réagissent pas en fonction des aléas économiques d’une entreprise mais plutôt en fonction de leurs propres besoins à un moment donné.

– la troisième est sociétale. Investir la communication social média n’est pas un pari fou mais une nécessité en 2022. Les générations à venir et quelque soit le modèle de réseau social qui se dessine dans les prochaines années, utiliseront des moyens numériques de plus en plus performants et de plus en plus viraux pour communiquer avec leurs proches et avec le monde économique. L’explosion de l’utilisation des réseaux sociaux pendant le confinement est une réponse à un besoin plus qu’à un divertissement. Il est fort à parier que les ventes via ces plateformes vont grandir et devenir le futur emplacement d’une consommation digitale décomplexée. Ne vous méprenez pas, consommer local n’est pas forcément opposé au consommer digital; il s’agit avant tout d’une prise de conscience du consommateur d’un critère de qualité et de rapidité. Une entreprise qui échange en ligne avec un client de proximité en répondant rapidement à son besoin, aura très certainement gagné sa confiance.

Quelle est la solution à court terme ?

Les entreprises doivent à court terme s’appuyer sur une externalisation tant qu’elles ne peuvent pas recruter elles-mêmes les ressources nécessaires en communication. Il s’agit vraiment de mettre en avant le professionnalisme d’une entreprise pour garantir sa réputation sur le long terme.
Il est important de définir une stratégie de communication adaptée à la situation actuelle afin de pouvoir garder le lien avec les consommateurs et éviter des surchauffes du côté d’un bad buzz ou d’une e-réputation désastreuse : le service client n’est pas réactif, l’entreprise ne répond pas à nos demandes, impossible de savoir si tel ou tel service est possible.

En 2021, 76% des français utilisent les réseaux sociaux et y passent près d’une heure et demie par jour…

Coopératives et réseaux sociaux : si loin, si proches

cooperatives

Récemment,j’ai parcouru avec intérêt l’étude de We like Travel sur les destinations françaises et les réseaux sociaux en 2022. Une étude riche d’enseignements qui m’a permis aussi de faire un parallèle avec le monde des coopératives auquel j’appartiens depuis 6 ans.

Pour ne rien vous cacher, je viens du milieu du tourisme et ce secteur a toujours été en avance sur la communication social média et pour cause c’était la première impactée par ces nouveaux modes de communication dans les années 2010.

Si je me permets de faire un rapprochement entre coopératives et réseaux sociaux, c’est que justement dans cette étude, on apprend dans les tendances et réflexions pour 2022, que l’on s’oriente vers une communication plus responsable, une relation plus intimiste et plus sincère. Les jeunes générations nées dans le digital sont également en quête d’authenticité et sont plus sensibles à l’inclusion, à la tolérance et aux enjeux écologiques. Ne serait-ce pas le propre de nos Scop et Scic de promouvoir une consommation plus responsable, plus éthique et un autre modèle de société ?

« Le besoin de revenir à l’essentiel est également très fort. Les clients attendent du sens dans leur relation aux marques et un engagement de leur part autour de valeurs communes. »

Les internautes sont en recherche de contenus plus authentiques, mais il faut pour autant que les entreprises en aient conscience ne serait-ce qu’en étant présentes sur les réseaux sociaux. Et c’est là que le bas blesse. En effet, encore trop peu de coopératives ont conscience de leur potentiel de communication sur les réseaux sociaux. Elles pourraient se retrouver dans les tendances actuelles en particulier sur leurs valeurs et leurs succès en se démarquant positivement

Pourquoi ne pas commencer à être présent et engageant sur Facebook ?

Facebook est toujours le réseau numéro un au monde et en France et comme le note le rapport, le réseau social n’a pas dit son dernier mot. Près de 30 millions de français s’y connectent tous les jours. Si TikTok et Snapchat focalisent les moins de 18 ans, cela est moins évident au delà.

« La répartition des utilisateurs par tranche d’âge, et la popularité de certaines marques auprès des 18-35 ans rend l’analyse plus complexe »

Si Facebook est loin d’être un réseau social “de vieux” pour la promotion touristique, il aussi est bien ancré dans le cœur des consommateurs pour les entreprises. Généralement le storytelling et l’utilisation des émotions fonctionnent bien. Il faut rendre l’entreprise plus humaine : parler des coulisses de son entreprise, de son ADN, de ses clients, de ce qui fait que la coopérative est différente et propose des produits ou des services différents.

Instagram, s’assurer une image dynamique

Instagram est le moyen d’avoir une ligne éditoriale très visuelle pour une communauté d’internautes qui se concentre sur les 18 – 34 ans.

« Un puissant écosystème relié à sa maison mère Facebook, à la fois moteur d’inspiration, journal intime et compagnon de shopping. »

Quelle que soit votre choix éditorial, il y a quelques notions sont essentielles : des posts élaborés, des hashtags réfléchis, des stories à propos et une interaction incontournable. Instagram est un levier très intéressant pour les coopératives en matière d’expériences et d’offres alternatives.

LinkedIn, vos valeurs d’entreprise

LinkedIn est le réseau le plus pertinent pour la communication d’entreprise notamment en matière de ressources humaines, de RSE, de mise en valeur de leurs travaux et de leurs équipes.

« La croissance des pages est rapide, et corrélée à l’animation. Chaque publication profite à la marque, et il faut s’astreindre à un rythme éditorial hebdomadaire a minima »

Là aussi très peu de coopératives sont actives et proposent du contenu adapté aux usages de LinkedIn.

Que faut il faire maintenant ?

Rien n’est perdu, tout est à faire dit on. Les coopératives doivent désormais s’approprier la communication sur les réseaux sociaux et parler de leur raison d’être. Leur mode de fonctionnement est si éloigné des réseaux sociaux et pourtant si proche des internautes, que ce serait une erreur de ne pas s’y attarder.

Covid : où en sont les entreprises avec la stratégie numérique ?

réseaux sociaux et entreprises
La communication social média est certainement la grande gagnante de cette période anxiogène économiquement. L’adoption des réseaux sociaux par les français a été massive souvent pour des raisons d’ouverture sur l’extérieur, de communication avec les proches et de contact avec les commerces de proximité. Les entreprises ont-elles vraiment profité de cette occasion pour apprendre de la situation, comprendre le phénomène et mettre en place une stratégie ?

Que nous a appris la crise de la COVID depuis un an ?

Rien et tout à la fois.

Rien parce que nous avions tout devant pour communiquer en tant que professionnel. On a crée il y a quelques années sa page Facebook, son compte Twitter, son compte Instagram, sa chaîne Youtube mais on a jamais vraiment compris pourquoi, à quoi cela servait et si ce n’était pas une perte de temps. Pire, peu d’investissement sur ce poste qui était considéré comme une tâche peu importante, confiée à un stagiaire.

Tout, parce qu’on a découvert que la communication « social media » était le meilleur moyen de toucher les clients en s’adressant directement à eux. Et que selon les situations, on se retrouvait à parler à un client alors coincé dans son appartement. Ces réseaux devenaient tout à coup une ouverture sur le monde alors qu’ils étaient considérés comme une activité marginale jusqu’alors par les entreprises. Le télétravail a avec évidence accéléré ce phénomène, comme si les relations « sociales » n’avaient jamais été aussi importantes.

Qu’est ce qui a changé pour les entreprises ?

Rien et tout à la fois

Rien parce qu’une fois de plus, l’accompagnement dans ce domaine s’attache à la surface pour pallier des problèmes instantanés comme si on avait plus le temps d’apprendre. On ne s’attache pas à transmettre aux  entrepreneurs la connaissance sur leur propre communication social média, on les pousse dedans parce que c’est ça qu’il faut faire. Le plus marrant dans tout ça c’est qu’en général on confie cette transmission de savoir à des personnes qui n’en sont même pas convaincus. Force est de constater que la majorité des entreprises en sont toujours au même point.

Mais tout a changé, parce que la communication social média est tellement propre à la stratégie de l’entreprise qu’elle est devenue un moyen d’expression hors normes en traversant cette pandémie. Se priver de ce moyen d’expression et de communication est tout simplement une fois de plus une erreur économique et l’entreprise non préparée se retrouvera une fois de plus au pied du mur en cas de problème.

On va sortir de cette pandémie c’est sûr, juste à savoir quand exactement. La reprise des activités et l’accélération de la croissance post-épidémique va sûrement pousser les entreprises dans une fuite en avant pour rattraper un retard de chiffre d’affaire.
Si on regarde l’effet-Covid, on va retenir trois scénarii dans le monde de l’entreprise : ceux qui étaient fragiles avant et qui n’ont pas résisté, ceux qui ont courbé le dos et attendu que cela se passe et ceux qui ont tiré partie de la crise. Ces phénomènes ont été amortis ou accélérés par l’attitude social média des entreprises : ceux qui n’ont plus ou pas communiqué, ceux qui ont profité de l’occasion pour recentrer leur communication vers leurs clients.

reseaux sociaux entreprises

En fait pourquoi ce constat ?

On a vécu et on vit une période difficile où de nombreuses administrations et collectivités se sont aperçus que la France avait un énorme retard en matière de communication numérique (et pourtant on le savait depuis des années). Loin de toute critique, l’urgence a précipité de nombreuses collectivités à pallier le manque d’investissements de la part des entreprises privées de proximité. Mais, car il y a un mais, sans pour autant pousser les entreprises à comprendre pourquoi et comment s’armer pour les mois à venir en matière de communication.

Nous aurions peut être dû profiter de cette période pour faire comprendre aux entreprises qu’un accompagnement sur leur stratégie de communication était plus pérenne qu’une plateforme de click & collect qui n’est en sorte qu’un outil temporaire. Nous sommes sûr et certains que de nombreuses plateformes fermeront dans les semaines qui suivront le retour à la normale. Pourquoi ? Parce que les entreprises auront la tête dans le guidon et ne prendrons plus le temps d’alimenter des  plateformes externes. Si les clients reviennent directement pourquoi s’embêter avec des outils supplémentaires ? Le plus alarmant, c’est que de nombreuses entreprises n’ont même pas profité de l’occasion d’investir dans un vrai site e-commerce pourtant assorti d’une aide conséquente.
Et ce qui n’est pas vraiment une bonne nouvelle, c’est qu’il n’auront pas non plus construit une stratégie pérenne en matière social média.  Bref, pour de nombreuses entreprises, un retour à la case départ d’avant la pandémie.

C’était pourtant une occasion unique de s’attacher à l’ADN de l’entreprise : qui sont vos clients ? Qu’attendent-ils ? Communiquez-vous avec eux ? Quel est l’avantage pour moi d’être sur tel ou tel réseau social ? Comment dois-je communiquer sur Facebook, Instagram ou Youtube ? Comment s’adresser aux clients de demain ? Comment s’armer face à un problème dans l’avenir ? Une chose est sûre, de nombreux réseaux sociaux ont évolué en proposant des solutions très performantes pour des commerces de proximité.