On a dĂ©cidĂ© de torde le cou Ă certaines lĂ©gendes urbaines qui tendent Ă faire penser que seuls les jeunes et en particulier la gĂ©nĂ©ration Z, ont des comportements addictifs et une utilisation anormale de la technologie. Notre rapport au travail nous entraine aussi Ă penser qu’ils sont complĂštement dĂ©connectĂ©s de la rĂ©alitĂ©.
Réseaux sociaux : plus accros les jeunes ?
L’idĂ©e que l’on a des jeunes sur leur comportement face aux rĂ©seaux sociaux et Ă leur utilisation, face Ă la technologie, est largement rĂ©pandu dans les gĂ©nĂ©rations des trentenaires jusqu’au sexagĂ©naires. Un genre de bashing qui est d’autant plus incomprĂ©hensible que ce sont ces mĂȘmes gĂ©nĂ©rations qui sont Ă l’origine du dĂ©veloppement et de l’accĂ©lĂ©ration de la technologie.
Si on se penche sur les rĂ©seaux sociaux, une Ă©tude amĂ©ricaine rĂ©vĂšle que les sĂ©niors sont les plus permĂ©ables aux Fake News. L’article va plus loin en parlant d’une gĂ©nĂ©ration qui « nâa pas le niveau dâĂ©ducation aux mĂ©dias numĂ©riques nĂ©cessaire pour dĂ©terminer de façon sĂ»re la fiabilitĂ© des nouvelles croisĂ©es sur le net ». L’Ă©ducation et la formation aux rĂ©seaux sociaux pourrait ĂȘtre une solution clĂ© pour aider les personnes des gĂ©nĂ©rations X et Y Ă mieux se former Ă lâesprit critique.
Le site psychologies relĂšve que si un jeune peut trouver un repĂšre identitaire dans une frĂ©quentation intense des rĂ©seaux sociaux, que faut-il penser dâune conduite similaire chez un quadra, qui possĂšde un travail, une famille ? et d’y apporter la rĂ©ponse  » Nous avons aussi Ă©tĂ©, pendant trĂšs longtemps, des spectateurs tĂ©lĂ©. Cela nous a confortĂ©s dans cette posture dâobservation de lâautre. Les rĂ©seaux sociaux assouvissent Ă la fois ce besoin voyeur, mais montrent aussi notre besoin quasi-vital de sâexhiber, de se montrer.. » L’utilisation massive de Facebook chez les quadra et les quinqua ne dĂ©ment pas cette position.
88% des utilisateurs de Facebook , 84% des utilisateurs de Messenger, 84% des utilisateurs de Twitter, 77 % de de ceux de Linkedin , 66% d’instagram, 64% de Youtube, 54% de snapchat, 53% de Tiktok ont plus de 25 ans ! On sait ça calme !
Addiction
En ce qui concerne l’addiction et notamment celle du smartphone qui crispe tous les parents au moment de passer Ă table, savez-vous que dâaprĂšs une Ă©tude menĂ©e par Zengularity et Opinionway, 90 % des Français ne supporteraient pas la perte du rĂ©seau (tĂ©lĂ©phone, Wifi, 3G/4G), et cela aurait de nombreux impacts nĂ©gatifs sur leur bien-ĂȘtre.
Une autre Ă©tude du New York Times rĂ©vĂšle que les parents sont aussi accros au smartphone que les ados : 42% des adultes regardent leur smartphone plusieurs fois par heure. Dans ces conditions, difficile de dire Ă leurs enfants de laisser leur smartphone de cĂŽtĂ©, non ? Les symptĂŽmes de nomophobie (peur quand on ne se retrouve pas en possession de son tĂ©lĂ©phone) touche 99,2% de ses possesseurs. Ce n’est plus une question d’Ăąge lĂ !
Et puis on se souviens parfois de sa pĂ©riode d’ado et de jeune adulte.. qui n’a pas confisquĂ© le tĂ©lĂ©phone de ses parents dans sa chambre pour appeler le copain ou la copine que l’on a laissĂ© 10 minutes auparavant ? Ah moi je jouais dehors avec les copains jusqu’Ă pas d’heure.. oui mais vous n’aviez pas de tĂ©lĂ©phone ou de rĂ©seaux sociaux Ă l’Ă©poque facile ! Qu’auriez-vous fait franchement ?
Technologie
Cet esprit de possession et de technologie qui touchent aussi un gĂ©nĂ©ration au dessus. Le profil type d’un acquĂ©reur d’Iphone a autour de 30 ans et gagne prĂšs de 40.000 euros bruts par an. Il s’agit donc plus d’une position sociale.
Concernant l’acquisition d’un vĂ©hicule Ă©lectrique, l’Ăąge moyen des propriĂ©taires est de 56 ans. Et dans 85 % des cas, il sâagit dâun homme qui habite trĂšs majoritairement en milieu urbain (71 %). 41 % ont en outre achetĂ© leur auto en L.O.A. ou en L.L.D. Câest un peu plus que la moyenne des achats en location sur lâensemble des motorisations (37 %).
Et que penser du travail ?
Non les jeunes de la gĂ©nĂ©ration Z ne sont pas des fainĂ©ants comme peuvent l’Ă©crire certains, c’est une gĂ©nĂ©ration de rupture, en quĂȘte de sens dans le travail. Ils ne comprennent pas le management descendant pratiquĂ© dans nombreuses entreprises et ont besoin d’ĂȘtre stimulĂ©s par quelque chose d’intĂ©ressant. Dans mon ancien travail, je trouvais ce management tellement ridicule et dĂ©passĂ© que je me retrouve aujourd’hui largement dans les idĂ©es dans cette gĂ©nĂ©ration. Nombre de quadra et quinqua se retrouvent aujourd’hui dans des entreprises tellement pĂ©rimĂ©es idĂ©ologiquement qu’ils en arrivent Ă un burn out ou un bore out. Comme le soulĂšve un article des Echos, l’angoisse Ă©levĂ©e des gĂ©nĂ©rations plus ĂągĂ©es, peut vite se traduire par des burn-out, ce qui explique ces soudains articles sur ces jeunes qui n’auraient plus le goĂ»t de l’effort. « Plus vous ĂȘtes ĂągĂ©, plus vous adhĂ©rez Ă l’idĂ©e qu’il faut souffrir ». Du dialogue, de l’Ă©coute, un salaire motivant, du sens et un environnement favorisant le bien-ĂȘtre, sont demandĂ©s.. Certaines d’entreprises devraient effectivement penser Ă se remettre en cause dans leur techniques de management